Depuis plus de quinze ans, Transform ! fonctionne en réseau horizontal œuvrant pour une pensée alternative et un dialogue politique, en lien avec les mouvements sociaux, les syndicats, ainsi qu’en étroite coopération avec les chercheurs critiques. Nous constituons désormais un réseau de 29 organisations européennes de 20 pays, actives dans le domaine de l’éducation politique et de l’analyse scientifique critique. transform ! europe est reconnu comme la Fondation politique du Parti de la Gauche Européenne.
L’équipe de facilitation de transform !, chargée de la mise en œuvre des programmes et des projets correspondant aux décisions prises collectivement lors de l’Assemblée Générale, a rédigé ce rapport d’activité en soulignant les faits importants de 2016. Celui-ci ne prétend pas à l’exhaustivité mais vise à proposer aux lecteurs des informations concrètes sur les activités menées par notre réseau au cours de l’année, sur les questions de recherche que nous avons tenté d’aborder, ainsi que sur les partenariats que nous avons établis à cette fin.
Angelina Giannopoulou
En 2016, le programme de recherche « Intégration européenne et perspectives stratégiques de la gauche radicale » a développé les axes suivants :
Les initiatives prises ont concerné un nombre significatif de personnes issues d’un large éventail d’opinions politiques et de divers contextes nationaux. Nous avons tous eu l’occasion, à travers les initiatives de transform ! europe de débattre des questions cruciales auxquelles la gauche européenne est confrontée. De nombreuses personnes impliquées pour la première fois dans les activités de transform ! ont souhaité contribuer à un projet et une stratégie alternatifs pour l’Europe, contre la doctrine néolibérale mise en œuvre par les élites européennes. transform ! europe a organisé ou coorganisé les événements suivants :
1) Atelier structure et stratégie, organisé par transform !, la Fondation Rosa Luxemburg, et Der Wandel, les 3 et 4 mars à Vienne. Des coordinateurs d’organisations et de structures de différents partis de gauche et progressistes d’Europe ont pu réfléchir sur les pratiques de leurs organisations respectives et apprendre de l’expérience des autres. Le programme a combiné les présentations en plénière, les séances « phares », les discussions peer2peer et les ateliers sur la stratégie. Les organisations invitées étaient KPÖ et Der Wandel d’Autriche, Die Linke d’Allemagne, Izquierda Unida et Podemos d’Espagne, Syriza de Grèce, Bloco de Esquerda du Portugal, HDP de Turquie, Združena levica de Slovénie et Razem de Pologne. Le total des participants au cours des deux journées s’est élevé à environ 30 à 40 personnes, et lors de l’initiative publique à la fin de la deuxième journée le public comptait environ 200 personnes.
2) Conférence « Construire des alliances pour lutter contre l’austérité et exiger la démocratie en Europe », organisée à Athènes du 18 au 20 mars, par transform !, Syriza, le Parti de la Gauche européenne et l’Institut Nicos Poulantzas. La conférence visait d’une part à analyser quelques-uns des grands problèmes auxquels l’UE et ses États membres sont confrontés aujourd’hui et, d’autre part, à contribuer à établir de larges alliances politiques et sociales pour affronter ces problèmes pour la démocratie et dans l’intérêt des peuples européens et des classes dominées. Les débats se sont organisés autour de six axes thématiques et de deux manifestations publiques auxquelles ont participé 67 orateurs (modérateurs inclus) — issus d’un large éventail de forces politiques et sociales — qui ont présenté des exposés et des interventions. Environ 200 personnes ont assisté aux différentes séances, et l’initiative publique du samedi s’est déroulée dans une salle bondée avec plus de 600 participants. 43 500 personnes ont regardé la conférence en direct, 36 000 spectateurs ayant regardé la manifestation publique de samedi, à laquelle ont assisté Aléxis TsÍpras, Pierre Laurent, Declan Kearney, Ska Keller, Marisa Matias et Tania González.1
3) Séminaire « La situation en Europe », du 7 au 9 juillet à Berlin, organisé par transform ! europe et la Fondation Rosa Luxemburg. Le séminaire a cherché à définir les possibilités de perspectives et d’actions communes de la gauche en Europe en réunissant des intellectuels, des spécialistes et des militants pour débattre des événements récents en Europe qui ont soulevé beaucoup de questions et de débats au sein de la Gauche européenne. Les principaux points abordés lors de cette initiative ont été l’état de l’UE, l’état des mouvements et l’état de la politique. La discussion a été organisée en 12 sessions présentées par 26 orateurs. Les organisateurs souhaitent publier une édition électronique ou imprimée des contributions du séminaire.
4) Projet « Nouvelle gouvernance économique », avril 2016-janvier 2017 à Bruxelles, organisé par transform ! europe et le groupe de travail sur la gouvernance économique basé à Bruxelles. Le projet cherche à rassembler diverses analyses progressistes et de gauche sur la gouvernance économique de l’UE en vue d’en faire une synthèse fructueuse. Parallèlement, le principal objectif politique est de développer du point de vue de la gauche radicale des idées et des propositions concrètes s’opposant à la gouvernance économique. Le projet, développé par une équipe interdisciplinaire, comporte deux étapes principales. Tout d’abord, un atelier de deux jours a eu lieu à Bruxelles, au Parlement européen, les 13 et 14 octobre, au cours duquel 20 participants ont présenté leurs contributions. L’atelier a été co-organisé par la délégation d’Izquierda Unida au GUE/NGL. Dans un deuxième temps, un rapport écrit commun sera publié en janvier 2017. Le rapport comprendra les résultats de l’atelier ainsi qu’une introduction complète et une conclusion qui rassemblera les différents aspects.
5) Analyse de la social-démocratie européenne : La position de la gauche, les 14 et 15 novembre à Helsinki, co-organisée par transform ! europe, la Fondation Rosa Luxemburg, le Left Forum et les éditeurs de Sozialismus. La social-démocratie européenne subit actuellement sa crise la plus grave de l’après-guerre, reconnue par les hommes politiques et les politologues. Dans ce contexte particulier, la gauche radicale apparaît dans de nombreux pays européens comme la seule candidate crédible pour remplacer les sociaux-démocrates et attirer leurs alliés sociaux traditionnels. La progression électorale significative de la gauche radicale dans différents pays a suscité le débat sur les relations entre la gauche radicale et la social- démocratie. Pour lancer ce débat, l’événement a rassemblé 22 participants qui ont analysé le phénomène de la social-démocratie, également dans le contexte de la gauche radicale, afin de déterminer le degré de rivalité ou de proximité des deux acteurs (ou tendances) politiques. En 2017, les recherches sur la question de la social-démocratie continueront d’être une composante importante du programme et une publication est également prévue sur ce sujet.
6) Enquête auprès des délégués du Parti de la Gauche européenne : Dans le cadre du Troisième Congrès du PGE, tenu en décembre 2010 à Paris, une première enquête approfondie avait été menée sur la composition démographique et le profil politique des délégués du Congrès du PGE. L’enquête a été renouvelée en décembre 2013 à Madrid, ce qui a permis d’établir des comparaisons et de mettre en évidence des changements éventuels tels que le degré de renouvellement des composantes du Congrès ainsi que le niveau et le type d’impact de la crise économique et financière sur les partis. L’enquête a été répétée lors du dernier congrès du PGE des 16-18 décembre 2016 à Berlin. Elle a été menée par transform ! europe en coopération avec l’Institut Nicos Poulantzas, qui étaient les organismes responsables de la mise en œuvre et de la communication des deux enquêtes précédentes.2
Maxime Benatouil
Une véritable coopération entre les forces sociales et politiques progressistes en Europe est plus que jamais nécessaire pour relever efficacement les défis auxquels nous sommes confrontés. Pour n’en citer que quelques-uns : l’opposition à la précarisation des formes d’emploi, l’accroissement de l’insécurité sociale mettant trop de vies en danger et le dumping social entre les pays de l’UE et en leur sein ; l’action contre le changement climatique et pour que l’inévitable transition énergétique soit juste à l’égard des travailleurs ; ne pas laisser le champ libre aux populistes de droite qui capitalisent sur la crise persistante et l’anxiété légitime causée par sa gestion ; donner à l’Europe une chance de dépasser pour le bien de tous ce qu’on appelle les asymétries noyau/périphérie qui minent l’UE de l’intérieur.
Nous devons trouver des solutions globales pour une Europe meilleure et plus juste. Pour cela, il faut une stratégie industrielle à l’échelle de l’UE, ainsi qu’une nouvelle définition des normes relatives aux droits des travailleurs. Le concept même de transformation productive n’implique pas seulement la reconstruction des capacités productives européennes, mais aussi l’établissement d’un nouveau modèle de développement qui répond aux besoins sociaux et aux impératifs écologiques. La démocratie économique en est la boussole.
C’est ambitieux, mais nous n’avons pas d’autre choix que de le tenter. Nous croyons fermement à la nécessité d’approfondir et de diffuser largement le travail que nous avons entrepris sur les alternatives pour s’opposer aux politiques d’austérité. Ce travail est à considérer comme une contribution modeste à la lutte contre le populisme de droite croissant et prospérant sur les cendres de la crise. transform ! europe a souligné son engagement en faisant du projet concernant la transformation productive l’un de ses deux piliers. Le projet s’appuie sur trois groupes de travail autonomes regroupant des syndicalistes, des universitaires, des activistes de différents mouvements et des acteurs politiques de toute l’Europe afin de s’attaquer aux trois questions suivantes : (1) une stratégie industrielle progressiste pour l’Europe ; (2) une transition énergétique socialement juste pour l’Europe ; et (3) les droits sociaux et des travailleurs attaqués aujourd’hui.
Groupe de travail de transform ! europe sur la politique industrielle
Nous avons commencé le programme de 2016 par un atelier en étroite coopération avec l’Institut Nicos Poulantzas à Athènes le 17 mars. Ce fut l’occasion d’engager notre travail pour apporter des solutions politiques et économiques à la division croissante entre ce qu’on appelle le centre et la périphérie de l’UE. La question clé de la discussion a été la suivante : comment, par une politique industrielle de gauche, tirer profit des potentialités et des complémentarités des structures productives nationales et régionales — en évitant notamment les déséquilibres liés aux termes de l’échange et aux effets de la polarisation ? Cela a posé la question de la nature même de la planification d’une stratégie industrielle européenne à l’échelle de l’UE, qui, d’un point de vue progressiste, ne peut être qu’inclusive (acteurs et institutions politiques multi-niveaux, syndicats, associations de consommateurs).
Les questions de numérisation de l’économie et de l’industrie 4.0 du point de vue du travail ont été abordées à Milan le 24 juin dans le cadre d’un atelier co-organisé avec Punto Rosso et le bureau bruxellois de la Fondation Rosa Luxemburg. Il a permis d’avoir une vue d’ensemble des transformations résultant de la numérisation dans le tissu productif italien. De nombreux syndicalistes ont partagé leur expérience des lieux de travail concernés par ces processus, alerté sur les risques pour les travailleurs et proposé des solutions — comme un plan d’investissement public pour l’éducation et la formation continue — pour éviter une polarisation plus poussée entre les travailleurs hautement qualifiés et les travailleurs peu qualifiés qui sont toujours les premières victimes des changements technologiques de cette envergure.
Avec le bureau bruxellois de la Fondation Rosa Luxemburg, nous avons ressenti la nécessité d’explorer la possibilité de mettre en œuvre une stratégie industrielle européenne progressiste dans le cadre institutionnel actuel de l’UE. La discussion qui s’est tenue à Paris les 6 et 7 juin s’est appuyée sur l’étude du professeur Mario Pianta « Que faut-il produire ? L’élaboration d’une nouvelle politique industrielle en Europe ». Elle a réuni des économistes progressistes pour débattre avec lui de ses principales conclusions : Quelle marge de manoeuvre pour une politique industrielle progressiste en Europe ? Comment la financer, compte tenu des faiblesses du Plan Juncker ? Peut-on utiliser les services d’intérêt général pour protéger les secteurs clés des différents tissus industriels nationaux ? L’atelier de deux jours a clairement montré le désir de prolonger la réflexion avec des partenaires d’autres secteurs des forces progressistes. Cela s’est concrétisé fin octobre à Bruxelles.
Nous avons invité pour la première fois des représentants du Parti Vert Européen et sa fondation correspondante, ainsi que des représentants du Parti de la Gauche Européenne, de la Confédération Européenne des Syndicats, des syndicats nationaux et des économistes hétérodoxes à se réunir et à s’engager pour une Europe meilleure et plus juste. L’atelier de deux jours « L’Europe mérite mieux » organisé à Bruxelles les 25 et 26 octobre a été divisé en deux sessions d’importance stratégique égale. Le temps a d’abord été consacré au débat sur des questions telles qu’un paquet d’investissements pour l’Europe, l’articulation d’une transition écologique, industrielle et énergétique, en respectant les différents contextes politiques des participants. La deuxième session a été plus politique dans le sens où nous avons pris le temps de nous mettre d’accord sur un ensemble commun de revendications pour un modèle de développement progressiste pour l’UE. Ces travaux serviront de base à une grande Conférence européenne qui se tiendra au printemps 2017 à Bruxelles. La politique d’intégration européenne est en jeu. Et elle pourrait échouer si les forces politiques et sociales progressistes ne se rapprochent pas pour promouvoir une politique industrielle progressiste à l’échelle de l’UE. Compte tenu de l’état actuel du rapport de forces en Europe, nous ne pouvons pas nous permettre de ne rien faire.
Groupe de travail de transform ! europe sur l’énergie
Sous l’égide de l’eurodéputée Cornelia Ernst (GUE/NGL), Le groupe de travail sur l’énergie de transform ! europe a présenté son e-Dossier « Une nouvelle énergie pour changer l’Europe »3 à des représentants de la société civile européenne et des membres de la commission de l’industrie, de la recherche et de l’énergie (ITRE) du Parlement européen. Le déploiement de la transition énergétique vers un nouveau modèle de développement, la démocratie énergétique, les initiatives citoyennes et le rôle crucial de la recherche publique ont été au cœur des discussions du 14 juin.
Notre coopération avec la députée européenne Cornelia Ernst (GUE/NGL) et le bureau bruxellois de la Fondation Rosa Luxemburg s’est renforcée tout au long de l’année. Le résultat le plus significatif a été la Conférence européenne pour une transition juste qui s’est tenue à Bruxelles le 5 décembre. Cette initiative a permis de créer un espace unique où les syndicalistes et les représentants des partis de gauche et des verts de toute l’Europe ont échangé leurs vues sur une transition énergétique socialement juste pour les travailleurs avec des élus des régions européennes qui agissent pour une élimination progressive du charbon et/ou de l’énergie nucléaire. Cette conférence est la première étape d’un travail collectif qui sera mené à terme en 2017.
Groupe de travail de transform ! europe sur le travail
Le démantèlement des droits sociaux et du travail dans l’agenda politique de l’UE s’est intensifié depuis le début de la crise. Ce phénomène, s’il est plus aigu dans les pays dits de la périphérie de l’UE, est néanmoins visible partout en Europe. Parmi les exemples de son accélération, on peut citer les récentes réformes structurelles du marché du travail en France et en Belgique. Nous avons donc ressenti le besoin de créer un groupe de travail rassemblant des chercheurs et acteurs des mouvements sociaux afin d’engager une étude approfondie des réformes néolibérales et des défis auxquels les syndicats doivent faire face.
Le groupe s’est d’abord réuni à Vienne en mai, au pic de la mobilisation contre la loi travail en France. L’atelier « Les droits des travailleurs européens à la croisée des chemins » a réuni un large éventail de chercheurs, de syndicalistes et de militants sociaux de toute l’Europe pour débattre de l’opposition croissante aux réformes des marchés du travail inspirées par l’UE, des stratégies syndicales, des propositions alternatives, des exemples de coopération transnationale — avec l’exemple emblématique de la lutte des travailleurs d’Amazon en Pologne, soutenus par le syndicat allemand Ver. di — ainsi que des convergences existantes entre les syndicats et les mouvements sociaux. Un nombre croissant de mouvements sociaux composés de jeunes ayant la précarité pour seul horizon sont axés sur la question du travail, notamment dans le sud de l’Europe. Un document rassemblant les résultats de l’atelier a été publié fin 2016.
Roberto Morea
La relation de plus en plus étroite entre l’étude des formes qui traversent la crise multiple et la recherche d’une alternative économique et sociale restent au cœur du travail de transform ! europe dans la prochaine période.
Tous ces travaux sont en parfaite synergie avec le Parti de la gauche européenne (PGE) et sont menés en coopération avec lui. Depuis quelques années cette collaboration a revêtu différentes formes, comme la participation aux forums sociaux internationaux aux sujets de discussion desquels nous avons contribué, notamment cette année à Montréal. Nous avons aussi pris part à l’élaboration de l’Université d’été qui a attiré de nombreux participants et a permis un débat constructif et riche entre différentes analyses et positions. Le PGE a également décidé de soutenir le Forum des Alternatives en tant qu’espace permanent de dialogue entre les forces politiques et sociales du continent. Nous nous y impliquerons en renforçant un partenariat très positif pour les deux entités.
On peut en dire autant de notre travail au sein du réseau de l’Alter Summit, où nous sommes profondément impliqués pour contribuer à la relation structurelle entre les mouvements sociaux et les syndicats afin de définir des stratégies et un activisme autour de questions spécifiques. Nous participons également au réseau Blockupy qui a livré bataille contre le rôle de la Banque centrale européenne et a amené des dizaines de milliers de personnes de toute l’Europe à protester contre l’inauguration du nouveau siège de la BCE à Francfort. Il se mobilise maintenant pour redonner une place centrale aux voix qui rejettent la mondialisation néolibérale.
L’activité des groupes de travail mis en place par transform ! europe, tels que ceux sur la transformation productive, les communs, ou l’énergie ainsi que les groupes « Change4All » impliquera une relation étroite avec les membres du Parlement européen du PGE pour intervenir au PE sur les questions cruciales pour les politiques économiques et sociales européennes.
Le travail que nous proposons sur le rôle de l’UE dans les conflits internationaux et ses relations avec les pays voisins, par le biais de notre groupe de travail, est d’un intérêt particulier. Le débat sur l’UE et les stratégies de gauche pour faire face à la crise profonde qui traverse son architecture est une des pierres angulaires de notre engagement. Pour cela, transform ! europe continuera à ouvrir, avec tous les mouvements qui, comme nous, formulent une critique radicale de cette institution, tous les espaces possibles de discussion sur la façon de transformer une Union européenne toujours plus éloignée des intérêts et des besoins de ses propres citoyens. Grâce à ces efforts, nous espérons contribuer à la concrétisation de l’idée d’une transformation de Union européenne, afin de ne pas laisser cette critique aux seules organisations de droite nationalistes.
Roberto Morea
Depuis de nombreuses années, on constate une redéfinition de la lutte contre les politiques de privatisation et de démantèlement du système public allant de la gestion de l’eau, du transport, de l’éducation et de la formation, de l’énergie jusqu’aux attaques contre l’environnement avec la dévastation des territoires. C’est une bataille issue de la capacité à faire la lumière sur les déprédations du néolibéralisme et sur son habileté à effacer tout ce qui a été collectivement construit et défendu jusqu’à présent dans nos pays comme faisant partie de l’intérêt public.
Au-delà de sa définition historique et de sa reconnaissance dans le droit pré-moderne, ce terme « commun » a aujourd’hui une signification qui permet de redéfinir le terrain de la bataille politique pour une transformation démocratique et pour la reconnaissance des sujets, des acteurs de cette transformation. Le capitalisme mondialisé va de pair avec le démantèlement du contrôle de l’État. Le contrôle démocratique et la défense de certains aspects de l’intérêt collectif ont trouvé dans cette bataille pour le bien commun un outil précieux pour l’analyse et la reconfiguration de ces intérêts.
transform ! europe s’est engagé dans cette voie depuis ses débuts et a été présent dans un débat où il est difficile d’harmoniser les points de vue disparates au sein de la gauche.
De nombreux mouvements portant sur une seule question se sont développés aux niveaux national et international, et il s’est avéré difficile de les interpréter comme des parties d’un mouvement unifié. Les nombreuses petites et grandes batailles sont souvent liées à des dimensions locales ou particulières.
À cet égard, nous avons commencé à explorer une voie susceptible de permettre d’entrelacer des questions et des propositions pouvant se transformer en activisme pratique efficace.
Après la première réunion à Paris, en 2014, du Groupe de travail sur les communs, nous avons abordé à Rome, en 2016, la question des entreprises que les travailleurs se sont appropriées et du processus de réappropriation sociale qui s’est également développé dans le domaine du travail dans les pays touchés par les délocalisations et le démantèlement des unités de production.4
Pour 2017, nous proposons de reprendre ce fil développé dans des séminaires précédents et d’élargir la discussion tant sur le plan géographique que sur le plan des champs d’intérêt. C’est pourquoi, lors des prochaines initiatives à Copenhague en mars et à Barcelone en juin, nous collecterons les expériences et les luttes spécifiques et travaillerons ensemble à établir les liens entre les divers volets d’analyse des différents réseaux avec lesquels nous développerons des thèmes particuliers de recherche. Cela nécessite de renforcer notre discussion sur les communs avec des partenaires tels que les représentants syndicaux et syndicaux. Nous pensons également qu’il est nécessaire de développer et d’approfondir le travail dans ce domaine avec les représentants politiques ainsi que de définir une stratégie impliquant à la fois le groupe parlementaire GUE/ NGL et l’Intergroupe sur les Communs du Parlement européen pour déboucher sur une rencontre à Bruxelles, fin 2017.
Heidi Ambrosch
« La gauche est féministe ou elle n’est pas la gauche » est un slogan du mouvement des femmes, qui nous a amenés à réfléchir sur nos propres défauts. transform ! europe a eu trop de points aveugles dans la théorie féministe et a donc fait de la préparation de la Deuxième Conférence internationale sur le marxisme et le féminisme en 2016 une de ses activités de base. Ce ne sont pas seulement les théories féministes, mais aussi les théories marxistes — et leur combinaison — qui doivent être remises sur la table de la recherche progressiste.
La conférence intitulée « Construire des ponts — Faire bouger et renforcer les visions — Explorer les alternatives » s’est tenue en octobre 2016 à Vienne et a rassemblé plus de 500 participants — théoriciens de gauche et militants de 29 pays de tous les continents. Contrairement à la première conférence, il a été possible d’avoir, cette fois, une participation significative des pays d’Europe centrale et orientale ainsi que d’Europe du Sud.
L’événement a été conjointement planifié et accueilli par une large alliance d’organisations féministes et progressistes. transform ! europe a assumé en grande partie la responsabilité des conditions techniques.
Le programme de conférences, très dense, était divisé en deux axes : la théorie marxiste-féministe, d’une part, et l’organisation, d’autre part. Ces deux thèmes ont permis de présenter les analyses de chercheurs et militants d’Europe, mais aussi d’Argentine, du Brésil, des Etats-Unis, d’Afrique du Sud et d’Australie, parmi lesquels des intellectuels de renom tels que Gayatri Chakravorty Spivak, théoricien du post-colonialisme et professeur à l’Université de Columbia à New York, et Nira Yuval-Davis, professeur à l’Université de East London.
Les concepts de travail et de travail de soin, les questions d’intersection, le nouveau matérialisme et l’écoféminisme ont fait l’objet de débats lors de la conférence, de même que les analyses marxistes-féministes de la maternité, de l’anti-fondamentalisme et de l’antiracisme, de l’illégalité, de l’éducation et de l’islamophobie sexiste. Dans la discussion sur les « Féministes organisé-e-s au delà de l’Europe », lors de laquelle des militants ont raconté les luttes féministes en Turquie et l’organisation des femmes dans les syndicats au Brésil, nous avons manqué de temps pour faire ressortir nos points communs. Feride Eralp du Collectif Féministe d’Istanbul qui avait été volontaire ans dans la ville frontalière de Suruç pendant le siège de Kobane a montré que la guerre et la machisme se renforcent mutuellement dans un tel contexte. Elle s’est ensuite interrogée sur le rôle de la résistance des femmes dans le contexte politique de haine inter- frontalières.
Un manifeste discuté à la conférence de Vienne doit servir de base pour la coopération future.
transform ! europe contribuera également au renforcement de cette coopération et s’efforcera de porter le point de vue féministe dans toutes ses activités.
Walter Baier
En 2016, le travail de transform ! europe sur les partis populistes et de droite radicale était centré sur les conférences et l’édition. Des événements ont eu lieu à New York au Left Forum, à Berlin (en coopération avec la Fondation Rosa Luxemburg), à Hambourg (en collaboration avec la revue Sozialismus), à Klagenfurt, Vienne (en coopération avec transform- at), à Volterra (avec la Fondation Rosa Luxemburg), et Varsovie (avec la fondation nouvellement créée Naprzód). Parallèlement à la publication continue d’articles dans les médias de transform !, des articles sont parus aux Etats-Unis (New Labor Forum), en Allemagne (Fondation Rosa Luxemburg, Z et Sozialismus), en République tchèque et en Autriche.
Nous mettons l’accent sur les partis de la droite radicale qui, en raison de leur capacité à se moderniser pour s’adapter au courant politique et culturel, atteignent 25 % des votes et même plus dans certains cas.
De nombreux éléments montrent la pénétration des partis radicaux de droite dans les électorats du prolétariat, autrefois social-démocrates. Cependant, dans la plupart des cas, les données ne tiennent pas compte des parts de vote dans d’autres segments de l’électorat et sont donc des idées préconçues et idéologiquement biaisées.
Comme l’ont démontré les données de l’« Eurobaromètre » pour l’Europe, les gens se sentent de plus en plus mal à l’aise par rapport à leurs démocraties. Selon un sondage de l’année dernière, 62 % des Européens pensent que les choses vont dans la mauvaise direction ; 48 % expriment leur méfiance à l’égard de leur gouvernement et 43 % se disent insatisfaits de leurs démocraties.
Les causes sont complexes. À côté de la crise, de la précarité et de la crainte des couches moyennes de la mobilité sociale à la baisse, il y a le déclin des partis sociaux-démocrates. Si cette désillusion n’est pas compensée par la gauche avec une alternative radicale crédible, elle jette aisément les gens entre les mains de la droite radicale.
Selon une analyse largement partagée, le noyau idéologique du radicalisme populiste de droite combine l’autoritarisme, le nationalisme ethnique (la xénophobie, le racisme et l’anti-européanisme) avec un fort chauvinisme social et un « populisme » qui rencontre le sentiment anti- élites de la société.
On ne doit pas considérer le succès de cette combinaison comme le reflet spontané de la crise. Au contraire, elle a été poussée et encouragée par les grands médias et l’industrie culturelle.
On peut en tirer trois conclusions stratégiques :
1. Dans la lutte contre le populisme radical de droite, nous devons passer de la condamnation morale à la lutte politique. Cela exige en premier lieu reconnaître la validité des préoccupations sociales, des griefs et des critiques des gens. Le terrain de bataille décisif avec l’extrême droite est le dépassement du chômage de masse et du chômage des jeunes, ainsi que la discrimination nouvelle et ancienne contre les femmes.
2. La prétention de la droite populiste à se présenter comme une force « anti-systémique » est trompeuse. La droite radicale cherche à empêcher le changement d’advenir. Cependant, les attaques de la droite radicale contre la démocratie ne peuvent être combattues en alliance avec les forces dirigeantes mais en s’opposant à elles.
3. La défense de la démocratie au niveau national n’est pas le nationalisme. Tout en défendant la première, la gauche ne doit pas faire de compromis avec ce dernier. La gauche doit concevoir un programme qui intègre l’instauration de la démocratie au niveau européen dans le respect de l’autodétermination démocratique de ses composantes nationales.
La lutte contre la droite radicale doit aussi embrasser les domaines de la culture et de l’éthique. Sans vaincre le racisme et l’eurocentrisme dans l’opinion commune de vastes couches de la société, aucun progrès démocratique et culturel ne sera possible, et on ne pourra pas empêcher la régression atavique menaçante qui est précisément le but des partis d’extrême droite.
Dagmar Švendová et Jiří Málek
D’une manière générale, on constate que le rôle de la région d’Europe centrale et orientale et son impact sur les affaires européennes sont désormais mieux perçus en Europe.
Le Brexit accroîtra encore l’importance des pays d’Europe centrale et orientale en raison de l’augmentation de leur poids relatif. Actuellement, les pays d’Europe centrale et orientale (PECO) représentent 21 % de la population de l’UE et 26,5 % des sièges au Parlement européen. Avec le départ du Royaume-Uni, la part de la population des pays d’Europe centrale et orientale atteindra 23 %, la Pologne devenant ainsi le cinquième pays le plus peuplé de l’UE. Le rôle géostratégique croissant de la région ne doit pas non plus être négligé. Dans le monde d’aujourd’hui, presque tous les pays de l’Europe centrale et orientale sont situés sur la ligne de front de tensions politiques, voire militaires, croissantes, tout en étant membres de l’OTAN.
Tous ces pays ont connu une transformation dite selon les principes du Consensus de Washington5 et tous sont restés à la semi-périphérie européenne avec des chances minimales de se rapprocher des moyennes de l’UE dans un délai raisonnable. L’histoire de la région est remplie de tentatives pour trouver des arrangements politiques.
Parmi les conséquences des processus de transformation des sociétés de la région, on peut citer la disparition de toute représentation significative de la gauche radicale sur le plan politique, la suppression des points de vue de gauche à tous les niveaux et la perte du soutien populaire. Dans les PECO, des gouvernements de droite ont été élus dans des pays comme la Hongrie et la Pologne. Il n’y a pas de parti de gauche élu à un gouvernement national à l’exception du Parti communiste de Bohême et de Moravie (KSČM) en République tchèque et de la gauche unie (Združena levica) en Slovénie, ce qui pourrait contrebalancer ces tendances négatives. Il est donc crucial de concentrer nos efforts dans ce domaine.
L’année 2016 a été importante pour l’élaboration et la mise en œuvre de la stratégie de transform ! europe pour cette région. Nous avons réussi non seulement à élargir nos contacts, à améliorer la coopération avec les autres entités oeuvrant dans la région, à renforcer notre présence sur place, mais aussi à élargir le nombre de nos organisations observatrices en accueillant parmi nous le nouveau groupe de réflexion de gauche de Pologne, Naprzód. De plus, nous avons considérablement accru le volume d’informations, d’analyses et d’évaluations critiques sur les questions de l’Europe centrale et orientale disponible dans les publications et les pages web de transform ! europe. Enfin a été lancé un nouveau projet stratégique à long terme de transform ! europe mettant l’accent sur la cartographie de la gauche en Europe centrale et orientale.
Ces activités ont montré la volonté de partager des informations, des expériences différentes, de meilleures pratiques, ainsi que d’autres aspects de la politique parmi les acteurs de gauche de toute l’Europe centrale et orientale. Nous pensons qu’en renforçant le dialogue interrégional au sein des PECO et dans toute l’Europe, il devrait être possible de créer de bonnes conditions pour une coopération plus étroite entre les forces de gauche en Europe et de faciliter ainsi un processus menant à la formulation de stratégies communes comme la lutte contre le populisme de droite, la précarité des conditions de travail, etc.
Walter Baier
Un dialogue continu et structuré entre le Vatican et la gauche en Europe se développe.
En 2014, lors d’une audience privée entre Alexis Tsipras (alors chef de l’opposition au Parlement grec), Franz Kronreif (du mouvement international des Focolari) et Walter Baier avec le pape Francis, s’est exprimé le souhait de rester « en contact » et d’établir un dialogue informel entre le Siège Apostolique, la gauche européenne et le mouvement des Focolari.
En conséquence, un colloque a eu lieu les 31 mars et 1er avril 2016 à l’Institut universitaire Sophia près de Florence. Intitulé « Des défis partagés en Europe », le colloque a réuni des experts de transform ! europe, le Siège apostolique, le mouvement des Focolari et l’Université pontificale. Les trois membres du comité de pilotage (Walter Baier, Franz Kronreif et l’évêque Zani) a été rejoint par 14 experts d’Argentine, d’Autriche, de Belgique, d’Allemagne, de France, d’Irlande, d’Italie et du Vatican.
L’un des experts les plus éminents était le philosophe et sociologue franco-brésilien Michael Löwy, directeur de recherche émérite au CNRS.
L’élection du Pape Francis a créé de nouvelles conditions pour les relations entre l’Église et la gauche européenne. Les principaux thèmes abordés ont concerné les crises environnementales et économiques, la justice sociale, l’immigration et les droits de la personne.
La qualité de l’échange, la convivialité et le respect mutuel ont permis la réussite de ce colloque. Les divergences entre les points de vue, les idées et les solutions proposées ont été discutées ouvertement dans le but et avec l’espoir d’obtenir une pleine compréhension des intérêts et des points de vue de l’autre partie.
Le diagnostic pontifical selon lequel la crise environnementale résulte d’un « système structurellement pervers » a été largement partagé par les participants, ainsi que la nécessité d’une alternative à l’absurde et irrationnelle politique néolibérale d’austérité. Les participants de transform ! europe ont proposé un débat sur les alternatives socialistes — ou éco-socialistes – dépassant le mode de production capitaliste et le mode de vie capitaliste.
Après l’échange de vues, Vincenzo Zani a déclaré qu’il était convaincu que l’écologie et l’environnement devaient faire partie de l’éducation catholique dans le monde entier. Une autre conclusion commune a été la nécessité de mesures concrètes pour aborder les questions du changement climatique et la solidarité avec les migrants qui cherchent refuge en Europe.
Les organisateurs ont convenu de poursuivre et d’approfondir ces initiatives et de renforcer la communication. Une autre initiative selon le même format est prévue pour 2017. Un débat concernant une initiative de recherche et de formation dans les années à venir a été engagé.
Katerina Anastasiou
Change4all/Nouveau lancement
Change4all a été lancé en 2016 en plein nouveau régime d’immigration de l’Europe, les frontières se fermant l’une après l’autre et la régulation des droits de l’homme ouvrant la voie à la militarisation. Les réseaux de solidarité, notamment les groupes de base, les militants et les bénévoles existant à l’automne 2015 ont continué à aider les nouveaux arrivants dans leur cheminement vers un lieu sûr et Change4all a continué à participer à cet effort.
Nous avons participé et contribué à de nombreuses réunions et conférences transnationales dont nous détaillons la liste ci-dessous. Notre participation a toujours visé à renforcer la coopération et la solidarité entre les groupes et à soutenir tous les efforts en vue de développer dans toute l’Europe une forte résistance à l’austérité et à l’avalanche de politiques réactionnaires (état d’urgence, déportations, militarisation, racisme structurel, etc.) menées dans les pays et les institutions européennes, ainsi que de contribuer au processus de formulation des alternatives ci-dessous.
2016 devait être une année d’évolution de Change4all avec une nouvelle plate-forme interactive et interconnectée permettant de répondre aux besoins des efforts de solidarité transnationale, en tenant compte de la densité du temps politique et des nouvelles possibilités d’organisation grâce à une participation en ligne et horizontale.
Avec des militants de plusieurs pays européens et après des mois de travail intensif et d’échange, nous avons rédigé une approche détaillée pour la prochaine étape d’évolution de Change4all en veillant à ce que le nouveau lancement de la page inclue la gouvernance démocratique de la plate-forme, le maximum de sécurité pour les utilisateurs et la qualité du contenu.
Le processus, lancé en janvier 2016, s’est intensifié avec la réunion de travail de trois jours qui s’est tenue à Vienne en avril 2016. Malheureusement, en raison de difficultés techniques et de problèmes imprévisibles, nous n’avons pas réussi à lancer la nouvelle plate-forme 2016, mais le processus est en bonne voie.
Alter Summit
Au sein du réseau Alter Summit, la décision a été prise d’organiser la prochaine Conférence Alter Summit en novembre 2016, en l’axant sur le travail sous le titre ‘Rights4All Now !’. La conférence avait pour objectif de permettre un large débat sur l’activité actuelle en Europe autour de quatre axes :
Nous avons apporté une contribution importante aux processus conceptuels, politiques et organisationnels qui ont précédé la conférence. Celle-ci a réuni 200 militants du mouvement syndical, des mouvements sociaux et des réseaux progressistes.
Blockupy
Durant le week-end des 6 et 7 février, la réunion de consultation Blockupy à l’Université technique de Berlin a permis une discussion de deux jours sur l’avenir de l’alliance et les prochaines étapes. Sous l’intitulé « Bienvenue au cœur du régime de crise — L’été des migrations et la question sociale », les débats s’adressant à un public et à une participation plus larges ont porté sur la réorientation de l’alliance face aux défis de la réalité européenne actuelle.6
Nous continuons à participer au processus et une réunion de suivi de Blockupy International a eu lieu le 27 novembre à Bruxelles pour définir les prochaines étapes de la mobilisation en vue G20, l’an prochain en Allemagne.
Diem25
Une nouvelle initiative européenne pour la démocratisation de l’Europe a été lancée en février 2016. L’objectif de Diem25 est la démocratisation de l’Union européenne et de contribuer à la réflexion sur la façon de traiter les différentes crises qui conduisent à la désintégration de l’Europe, en abordant la question directement à partir d’une perspective européenne.
transform ! europe et Change4all ont participé, suivi et aidé le processus de Diem25, avec un partenariat consultatif et de confiance. Outre notre participation à l’initiative de lancement à Berlin et à l’initiative de Rome, nous avons co-organisé à Vienne une initiative publique Diem25, axée sur les questions d’immigration et les réponses de l’Europe.
Activités (co)-organisées par Change4all et transform ! :
Redéfinir Change4all// Vers un outil démocratique pour les militants, 15 et 17 avril 2016, Vienne. Cet atelier de trois jours, a eu lieu dans les locaux des bureaux de Vienne. Onze militants de huit pays différents se sont réunis pour débattre, repenser et redéfinir Change4all. Le résultat fut un document donnant une approche détaillée pour la prochaine étape de Change4all.
Festival Sabir des Cultures Méditerranéennes, Atelier : Transition Démocratique/Luttes et Convergences, 12 - 15 Mai, Pozzalo. Une rencontre entre les représentants politiques et la société civile des deux rives de la mer Méditerranée s’est tenue pour contribuer à renforcer les mouvements démocratiques et les alliances politiques de la région.7
Congrès IPB Berlin 2016, Atelier (in-) visible, (in) sécurisé, (in) dépendant - L’avenir vu sous le prisme de la résistance des femmes. Ce qu’on appelle la « crise européenne des réfugiés » n’est pas neutre du point de vue du genre. Dans cet atelier, dans le cadre du Congrès mondial du Bureau international de la paix (IPB) 2016, nous avons cherché à examiner la question des femmes réfugiées et des femmes dans les mouvements de solidarité en tant que sujets politiques.8
Notes
1. On peut trouver le rapport détaillé de l’initiative ainsi que certaines contributions des participants sur http://www.transform-network.net/fr/focus/overview/detail/strategic-perspectives-of-the-european-left/alliance-for-democracy-and-against-austerity-in-europe/
2. Vous pouvez trouver les précédentes enquêtes sur notre site web http://www.transform-network.net/fr/publications/
3. Voir http://www.transform-network.net/fr/publications/detail/a-new-energy-to-change-europe-1/
4. Voir aussi notre e-book « Socialisation and Commons », réalisé en 2016 http://www.transform-network.net/publications/issue/socialisation-and-commons-in-europe/
5. Appelé différemment dans certains pays – par exemple ‘Programme Ran- Utt’en Bulgarie.
6. Voir https://blockupy.org/en/6280/invitation-to-the-blockupy-consultation-meeting-6-7-2-2016-in-berlin/
7. Le rapport complet sur les ateliers de transform peut être trouvé sur http://www.transform-network.net/fr/blog/article/2nd-sabir-festival-of-mediterranean-culture-pozzallo-2016/
8. Vous trouverez les détails de l’atelier sur www.transform-network.net/fr/calendrier/event/international-peace-bureau-world-congress-2016/