transform! europe a rassemblé des instantanés sur les luttes féministes en Argentine, en Bulgarie, en Géorgie, en Grèce, au Portugal, en Slovénie, en Espagne, en Suède et en Turquie.
L'histoire des femmes nous a enseigné que les plus faibles sont les premiers affectés par les distorsions sociales. La guerre des classes menée par les élites suit chaque fois un même scénario immuable : vieux, malades, personnes issues de l’immigration, pauvres et gens sans instruction – et, dans tous ces groupes, beaucoup de femmes, du fait de l’exploitation économique et sexiste, – sont les premières victimes de politiques sociales restrictives. C'est d'abord à leur endroit que le réseau social commence de se déliter. Dans de nombreux pays du monde, des femmes se lèvent et réclament ce qu'une société capitaliste et patriarcale leur refuse. Au moyen de grèves, de manifestations et d’actes subversifs de résistance, elles attirent l'attention sur leurs revendications.
« Quand j'étais jeune femme, je pensais que la politique d'égalité des genres évoluait toujours dans une seule direction, certes plus ou moins rapidement selon les moments, mais toujours dans le bon sens. En fait, ça se passe autrement. » Ces propos de Katarina Barley, une femme politique du SPD sont cités par Hanna Herbst dans son livre Feministin sagt man nicht (« Féministe n’est pas un mot qu’on utilise »). La grande surprise à propos de cette tendance au recul des réalisations pour lesquelles les femmes se sont battues cède le terrain à la prise de conscience que la résistance est nécessaire, – maintenant plus que jamais. Pour résister, il faut une perspective, un ''où aller'', et il y faut aussi plus d'un individu » (Frigga Haug). Nos courts comptes-rendus sur la résistance des femmes dans d'autres pays montrent qu'en période de crises mondiales gouverne partout le même principe d'une exploitation économique, sexuelle et misogyne.
Les courts focus sur les luttes des femmes en Argentine, en Bulgarie, en Allemagne, en Grèce, au Portugal, en Slovénie, en Espagne et en Turquie montrent que le sexisme, la discrimination à l'égard des femmes et l'antiféminisme sont internationaux. « Ne doutez jamais qu'un petit groupe de citoyens attentifs et déterminés puisse changer le monde. En fait, ils sont les seuls à avoir jamais initié ce changement », est citée Margaret Mead dans le livre mentionné plus haut. Et pourtant, ça bouge, avec le mouvement des femmes.
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TABLE DES MATIÈRES
INTRODUCTION : Et pourtant, ça bouge !, par Bärbel Danneberg
ESPAGNE : Et maintenant nous voulons tout, par Nora García Nieves
GÉORGIE : Marche de solidarité des femmes contre la violence et l'ultranationalisme, par Salomé Chagelishvili
BULGARIE : La lutte féministe doit recommencer, par Julia Vladimirova
TURQUIE : 2019 a démarré et, en tant que femmes, nous sommes maintenant plus fortes et plus unies !,par Selin Çağatay
PORTUGAL : Une grève féministe au Portugal aussi, par Andrea Peniche
SLOVÉNIE : Lutte pour amender la loi sur le viol et la violence sexuelle, par Nika Kolač
GRÈCE : Note sur les luttes féministes en Grèce, par Angelina Giannopoulou
ARGENTINE : Ni una más!, par Claudia Krieglsteiner
SUÈDE : Reclaim The Night, par Josefine Landberg