En alléguant des motifs conditionnés par la logique des chiffres et non pas des critères scientifiques, le projet « ATHÉNA » du gouvernement grec pour l’enseignement supérieur, propose la fusion des Départements de Langues et Littératures allemandes, anglaises, espagnoles, françaises et italiennes des Universités d’Athènes et de Thessalonique en un seul « Département de Langues étrangères et de Littérature [sic] ».
Les Départements en question possèdent une longue tradition dans le domaine de l’enseignement et de la recherche. Chacun d’eux a son autonomie scientifique et établit son propre Programme d’Études qui concerne des objectifs bien distincts sur le plan scientifique, pédagogique et sur celui de la recherche. Ces objectifs sont relatifs à l’étude approfondie de la langue/culture enseignée dans chaque Département, mais aussi à la littérature et à la civilisation des communautés où ces langues sont utilisées/parlées. La proposition du Ministère de l’Éducation réduit ces Départements en simples « filières » d’un énorme Département hybride portant une dénomination inappropriée du point de vue scientifique. Ceci aura pour conséquence la baisse du niveau de l’enseignement dispensé, des études, de la formation professionnelle des étudiants/-tes et, finalement, la dévalorisation du diplôme d’études délivré.
Pour toutes ces raisons, nous demandons au Ministère de l’Éducation de conserver l’autonomie administrative et scientifique desDépartements de Langues et Littératures allemandes, anglaises, espagnoles, françaises et italiennes, conformément à l’article 16 de la Constitution hellénique.
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