NON aux surenchères des créanciers de la Grèce !

Les négociations entre la Grèce et ses créanciers sur un troisième "plan d’aides financières" ont commencé le 27 juillet dernier.
La condition mise par les institutions européennes au déblocage de ces fonds était l’adoption par le Parlement grec de deux paquets de mesures – ce qui a bien eu lieu les 16 et 23 juillet derniers.
Or, voici que ces mêmes institutions reviennent à la charge en exigeant que le Parlement grec adopte – encore ce mois-ci ! – un paquet de "réformes" supplémentaires et toujours plus scandaleuses, avant tout versement ! Ces nouvelles exigences portent précisément sur les points les plus sensibles. D’une part, les retraites (l’accélération de la suppression des retraites anticipées ainsi que de celle de
la prime spéciale aux petites retraites ; et le raccourcissement du délai de passage à la retraite à 67 ans !). D’autre part, le droit du travail (la facilitation des licenciements collectifs).
Ce nouveau chantage exercé sur la Grèce – sachant que des échéances de remboursement de la dette grecque approchent (dont 3,2 milliards d’euro à la BCE le 20 août) – est inadmissible ! Il vise manifestement à provoquer une crise politique majeure au sein de Syriza.
"Nous avons rempli notre part du contrat, et maintenant on veut nous imposer de nouveaux préalables" avertit Alexis Tsipras. Le Premier Ministre grec souligne avec raison qu’il s’engageait "à respecter ni moins ni plus que ce qui a été négocié dans le cadre de l’accord" du 13 juillet. 
La surenchère des créanciers de la Grèce fait peser une lourde menace sur les négociations en cours. Il appartient à quiconque ayant prise sur l’un des principaux acteurs politiques européens d’user d’urgence de son influence pour obtenir la levée de tout blocage à une issue positive et rapide de ces discussions.