La honte de Mme Merkel. Le banquier et l’extrême-droite.

Aujourd’hui, après plusieurs jours d’âpres discussions, le Gouvernement provisoire du nouveau Premier Ministre Lucas Papademos vient d’être officialisé. Pour la première fois depuis la fin du régime des Colonels, des nazis notoires et des anti-sémites font partie de ce prétendu « Gouvernement d’Union Nationale ». Le parti d’extrême-droite LAOS sera représenté au gouvernement par un Ministre et trois vice-ministres. Voilà donc le portrait de l’équipe que Merkel et Sarkozy, dans l’intérêt des marchés financiers,  ont chargé de faire subir à la population grecque leur maudit programme de sang et de larmes.
Selon la liste publiée des membres du nouveau gouvernement, le socialiste Evangelos Venizelos conserverait  son poste de ministre des Finances et vice-premier Ministre. L’ex-commissaire à l’Environnement de l’UE, STAVROS DIMAS, du parti conservateur, devient le nouveau Ministres des Affaires Etrangères. Son compagnon de parti Dimitris Avramopoulos sera ministre de la Défense. Il sera secondé par un vice-ministre issu de l’extrême-droite.
Le principal représentant du parti LAOS dans le gouvernement est Makis Voridis (LAOS), à la tête du Ministère des Infrastructures et des Transports. Il a été le fondateur de l’organisation de la Jeunesse de la Junte des Colonels et président de l’organisation de la jeunesse d’extrême-droite « Front Hellénique » dissoute en 2005, qui s’est rendue célèbre par ses chasses aux immigrés dans le centre de la ville d’Athènes. Sur le plan international, l’homme a été remarqué par ses apparitions publiques en compagnie de l’organisation d’extrême-droite française Front National  de Jean-Marie Le Pen,  et du Vlaams Block belge.
Le compagnon de parti de Voridis, Adonis Georgiadis, qui est entre autres le co-éditeur d’un pamphlet antisémite,  devient secrétaire d’Etat pour le développement et la marine marchande.
En Allemagne, le Conseil Central Juif a sévèrement critiqué cette nomination. Son Président,  Dieter Graumann a déclaré aux médias : « les politiciens de ce groupement  se sont manifestés plusieurs fois par leurs prises de position antisémites,  que des ministres de ce parti soient désormais autorisés à entrer dans un nouveau gouvernement est une  très fâcheuse nouvelle ».
Dans ces circonstances,  la date du 17 Novembre, anniversaire du soulèvement des étudiants grecs de l’École Polytechnique d’Athènes qui, en 1973,  a conduit  à une insurrection populaire et à la fin de la dictature, prend doublement une valeur symbolique : d’une part celle de la commémoration des victimes de la lutte pour la démocratie, et d’autre part celle d’un jour de résistance contre le diktat de la Troïka  FMI,  Banque centrale européenne, Commission Européenne.
Ce jour-là, dans de nombreuses capitales européennes, les gens se rassembleront devant les ambassades de Grèce pour exprimer leur vigilance et leur solidarité. 
2011-11-11