Le KSČM est solidaire du Parti communiste de l’Ukraine

Au cours de ces derniers jours, la démocratie réelle a connu une nouvelle défaite. En contradiction avec l’article 26 du Pacte international de 1966 relatif aux droits civils et politiques sur l’égalité des citoyens face à la loi, et avec l’interdiction de toute discrimination pour des convictions politiques ou autres, le groupe parlementaire du Parti communiste d’Ukraine a été exclu du parlement de l’Ukraine. Dans le même temps, une campagne contre le Parti communiste d’Ukraine (CPU) a été lancée, visant à l’interdire, en dépit du fait que le CPU est légitimement représentée au Parlement ukrainien. 

Le régime au pouvoir après un coup d’Etat politique sanglant sur la place Maidan, a initié une confrontation politique forte dans le pays, entrant ainsi directement en guerre contre ses propres citoyens. Dans cette guerre, tous les principes internationaux de protection des droits de l’homme ont été violés de façon flagrante, ainsi que toutes les normes de la loi internationale actuelle dans le système des Nations Unies. Le Parti communiste de l’Ukraine est entré en conflit aigu avec les partis fascistes comme Svoboda ou Udar, ainsi que les organisations fascistes comme le Secteur droit. Le Parti communiste de Bohême et Moravie (KSCM) déclare avec regret que l’UE et l’OTAN ont tous deux rendu légitimes les activités de ces structures de manière incroyable. 

Selon les forces nationalistes de l’extrême-droite, qui ont pris le contrôle du parlement de l’Ukraine, le reproche principal fait au CPU est qu’il a été la seule force politique dans le pays à s’opposer fermement à la « fascisation » de l’Ukraine . Il s’est prononcé en faveur d’une paix nouvelle dans le pays, pour le retrait de la soi-disant « garde nationale » de la partie orientale du pays et pour la fin des opérations punitives des troupes ukrainiennes contre les citoyens ukrainiens de nationalité ukrainienne ou russe. Il s’oppose aussi à la vente prévue des entreprises et des ressources ukrainiennes aux entreprises transnationales. 
En interdisant le CPU, le pouvoir fasciste ukrainien actuel veut prendre sa revanche sur la défaite historique des fascistes ukrainiens dirigés par Stepan Bandera vaincus par les troupes de l’Armée rouge en 1945. 

Le KSCM, en signe de solidarité avec le CPU, s’adresse au groupe GUE / NGL pour que le Parlement européen se prononce contre la persécution illégitime du CPU. Dans le même temps, le KSCM fournit une aide juridique d’urgence à la défense juridique du CPU au cours du procès. 

La tragédie ukrainienne nous montre clairement que le système capitaliste mondialisé se trouve une fois de plus dans une impasse. Et, comme il y a 80 ans, les communistes sont les premiers à être sacrifiés sur l’autel du néo-fascisme. 

Nous appelons toutes les forces démocratiques et progressistes dans notre société à exprimer leur solidarité avec le CPU dans sa lutte pour l’existence contre le mal fasciste.