Le PGE pour un remodelage des institutions financières européennes

Vous trouverez un compte-rendu de la conférence par Maxime Benatouil ainsi qu’un ensemble de documents sur la droite, à « Documentation ».
Des économistes, des sociologues, des responsables politiques de la gauche européenne, des syndicalistes et des membres des mouvements sociaux de plus de 20 pays se sont associés à la Conférence intitulée « Ensemble, nous pouvons mettre fin aux problèmes de la dette et de l’austérité en Europe ». Au cours d’une journée de débat de 10 heures, ils ont analysé les causes, les objectifs, les expériences et les propositions en vue d’élaborer conjointement une solidarité sociale et une politique économique alternative unie de la gauche.
Pendant la journée, les contributeurs se sont exprimés contre la pensée néolibérale qui sous-tend l’austérité comme seule alternative possible. Ils ont exposé un large ensemble de propositions montrant la rationalité et la faisabilité d’une alternative économique et sociale de gauche.
Dans l’analyse des causes et des conséquences de la production et de l’augmentation de la dette souveraine ainsi que des politiques d’austérité, la façon dont la dette est utilisée pour dominer les autres peuples, les soumettre au chantage et provoquer des déséquilibres externes et internes, a été dénoncée. L’objectif sous-jacent à cette politique a été souligné : transformer le Sud de l’Europe en un espace de travail bon marché et déréglementé, privé de droits.
 
Propositions pour un modèle économique de gauche
L’ensemble des propositions débattues tout au long de la journée sont basées sur quatre piliers principaux : mettre fin à la politique d’austérité ; annuler une grande partie de la dette publique ; créer une nouvelle institution financière qui finance les services publics en mobilisant les ressources financières de la Banque centrale européenne ; et rétablir la démocratie en Europe, avec des changements dans les systèmes financiers et commerciaux.
Sur cette base, d’autres mesures ont été élaborées telles que la modification des missions et du rôle de la BCE, qui a proposé des prêts à des banques privées sans aucun changement du système financier, alors que les banques privées prêtent de l’argent aux États avec un intérêt de 5%. L’une des propositions est précisément que la BCE achète une partie de la dette des États et puisse prêter directement aux Etats afin de financer le développement des services publics « sans imposer de conditions anti-sociales » comme c’est le cas avec les États qui ont reçu une aide financière. La gauche européenne a demandé que la BCE ne refinance les banques à faible coût que lorsqu’elles accordent du crédit aux entreprises ayant des critères « sociaux et environnementaux ».
Fonds européen pour le développement social et écologique
Les propositions alternatives du PGE s’appuient sur un projet de financement solide appelé Fonds européen pour le développement social et écologique qui serait utilisé pour financer les services publics et la création d’emplois à des taux d’intérêt proches de zéro. Le Fonds peut également financer des projets de collectivités locales et d’acteurs sociaux.
D’autres mesures ont été présentées par plus de 50 conférenciers venus d’Europe et d’Amérique latine : une imposition équitable, des taxes sur les transactions financières, l’augmentation des salaires, la démocratisation des institutions financières, une ré-industrialisation durable, la fin des paradis fiscaux et un audit de la dette « illégitime ».
Le président du PGE, Pierre Laurent, a déclaré qu’ ‘ « il est nécessaire de restructurer la dette de l’alléger ». Il a annoncé que le parti travaillerait avec ces propositions dans la campagne électorale pour les élections du 25 mai et a demandé l’organisation d’une Convention européenne sur la dette et les investissements publics dans le but de résoudre le problème de la dette des pays en difficulté, pour exonérer une partie de cette dette, et réexaminer les conditions de paiement des intérêts.
Videos



Programme ici.