• 17 octobre 2013 - 19 octobre 2013
  • Zagreb
  • Conférence du Centre d'études sur le travail
  • Les difficultés de la gauche : conjonctures, stratégies, perspectives

  • La plus grande crise du capitalisme depuis la Grande Dépression est, depuis la faillite de Lehman Brothers en Septembre 2008, entrée dans sa sixième année. Pourtant, en dépit d'attentes élevées au début, la gauche n'a pas été en mesure de capitaliser politiquement sur la crise. Durant cette période, des mouvements de protestation ont surgi des États-Unis à l'Espagne, de l'Islande à la Bulgarie, mais à l'exception notable de la Grèce, ils se sont jusqu'ici montré incapables de contester de manière significative l'hégémonie des forces visant la perpétuation du statu quo . Le néolibéralisme a survécu aux prophéties annonçant sa disparition et s'est accentué dans ce qui semble être des cycles d'austérité sans fin, de privatisations et d'attaques de plus en plus flagrantes sur le travail.

    Dans les Balkans occidentaux et la plus grande partie de l'Europe de l'Est, la crise et les politiques qui sont mises en œuvre en réponse ressemblent à un retour inquiétant vers un passé très récent. Bon nombre des caractéristiques de la « récession de transition", qui a englouti la plupart des anciens pays socialistes au début des années 1990, sont maintenant de retour et semblent s'établir eux-mêmes comme nouvelle « norme » pour l'Europe de l'Est. Ceux qui avaient cherché refuge dans l'Union européenne trouvent maintenant que ce projet lui-même est truffé de contradictions profondes et d'asymétries structurelles. La logique de l'intégration par la concurrence plutôt que par la « levée simultanée de tous les bateaux" annoncée par la théorie économique orthodoxe, a produit un clivage centre-périphérie au plus profond de l'Europe elle-même. La concurrence libre sur le marché, en bref, a eu pour conséquence les résultats que ses critiques de gauche ont toujours annoncés.

    Malgré cela, la gauche reste faible et marginalisée, surtout dans les pays issus de l'ex-Yougoslavie. Le poids de la déception historique liées aux expériences socialistes du 20 ème siècle a longtemps contribué à faire taire toute critique raisonnée du capitalisme dans l'Europe de l'Est dans son ensemble, tandis que les perspectives et les promesses de l'intégration européenne légitimaient la restauration capitaliste.La crise aurait pu révéler des fissures dans cet édifice, mais - comme la montée de l'Aube dorée en Grèce et de Jobbik en Hongrie le montrent - sans progrès de la gauche, ces ouvertures potentielles peuvent faciliter la réapparition de formes radicalisme de droite, longtemps considéré comme une chose du passé.

    L'objectif de cette conférence est de contribuer à clarifier les causes de la (des) faiblesse(s) actuelle(es) de la gauche à la fois dans la région et en Europe et de débattre des conditions, possibilités et stratégies pour en finir à ce qui s'apparente à des décennies de recul historique.

    Retrouvez le programme et les résumés en Pdf à droite (Documentation)


Programme

Mardi, 17 Octobre

Goethe-Institut

18.00 – 19.30 Exosé

Benjamin Opratko, Hégémonie et néolibéralisme autoritaire

 

Vendredi, 18 Octobre

Goethe-Institut

10.00-11.30 Premier panel

Tomislav Medak, Société civile et travail politique – quelques réflexions sur les contraintes structurelles

Danijela Dolenec, Les biens communs eu principe d'une gouvernementalité socialiste

 

12.00-13.30 Deuxième panel

Luka Bogdanić, Comment perdre la lutte des classes – la métamorphose du Parti communiste italien

Anej Korsika, Dialectique mouvements/partis

 

16.30-18.00 Troisième panel 

Dora Levačić, Le féminisme entre travail rémunéré et non rémunéré : implications politiques

Iva Marčetić, D'abord prenons le pouvoir

 

18.15-19.45 Exposé

Mario Candeias, Organisation moléculaire et dilemmes stratégiques : la mobilisation sociale dans la crise

 

Samedi, 19 Octobre

Faculté des sciences humaines et sociales

10.00-11.30 Quatrième panel

Ágnes Gagyi, La politique hongroise en 2013: coalitions économiques et sociales

Aleksandar Stojanović, Quelques notes sur la dynamique historique du contexte politique serbe et ses conséquences sur la construction de la gauche

 

12.00-13.30 Cinquième panel 

Vuk Vuković, Organisations et partis de gauche : « Penser petit » vs « Penser grand »

Jovica Lončar, Développer les syndicats : quelles sont les bonnes solutions ?

 

16.30-18.00 Sixième panel

Ovidiou Tichindeleanu, De la coexistence dans l'opposition à la libération en Europe de l'Est

Madlen Nikolova, A propos de la gauche post-socialiste

 

18.15-19.45 Exposé

Panagiotis Sotiris, Grèce : luttes sociales, crise politique et les défis pou la gauche.