La conférence d’une durée de deux jours à Bruxelles avec les mouvements européens a pour objectif de renforcer les réponses progressistes à la crise européenne. Elles est organisée par le Corporate Europe Observatory (CEO), en coopération avec le Transnational Institute (TNI) et le soutien de la fédération européenne des services publics (EPSU).
Parmi les intervenants figurent Susan George, Ignacio Ramonet, Leigh Phillips, Esther Vivas, Mariana Mortagua, Alexis Passadakis ainsi que les mouvements d'activistes de Grèce, du Portugal et de nombreux autres pays.
La réponse de l'UE à la crise financière et à la crise grandissante de l'euro ont mis en évidence plus clairement que jamais la domination désastreuse de l’idéologie néo-libérale. Obsédés par la discipline budgétaire, les décideurs de l'UE imposent des mesures d'austérité radicales, la privatisation des services publics et la diminution de l’aide sociale. Des lobbies d'entreprise voient leurs revendications de longue date mises en œuvre du jour au lendemain tandis que les conditions de vie de millions sont minées et les économies paralysées.
L'accent mis par l'UE au cours des deux dernières décennies sur les marchés libres et la déréglementation a été un facteur crucial dans l'apparition de la crise actuelle. Cela a inclus :
• La déréglementation des marchés financiers, ce qui a provoqué une bulle alimentée par le crédit qui s'est effondrée en 2008, et qui a accru les pouvoirs des spéculateurs.
• La monnaie unique, qui exacerbé les différences entre les économies plus fortes et plus faibles.
• La démarche de libéralisation et de «compétitivité» qui a laissé presque tous les secteurs de la société exposés aux forces du marché, au détriment des droits sociaux, de la réglementation environnementale et des services publics.
Ces politiques de casse ont été fortement influencées par le lobbying des entreprises, montrant avec quelle force les entreprises ont confisqué les processus d'élaboration des politiques à Bruxelles et dans les Etats membres.
Depuis 2008, des milliards d’euros payés par les contribuables ont été dépensés pour sauver les banques qui ont imprudemment misé sur les marchés spéculatifs, transférant la dette privée vers la dette publique. Suite à la crise, le pouvoir des lobbies financiers - et leur accès facile aux décideurs - a veillé à ce que seule une réglementation limitée soit introduite.
Les décideurs européens soucieux d'apaiser les marchés financiers proposent désormais de mettre en œuvre de nouvelles règles de « gouvernance économique » et un nouveau traité européen pour soutenir leur « doctrine du choc ». Ces mesures mettent en cause les bases de la démocratie en Europe, en mettant les décisions cruciales entre les mains de technocrates. C'est l'Europe des grandes banques et des entreprises qui empêche toute tentative d’ « Europe sociale ».
Des signes encourageants de résistance se font jour. Les indignados et mouvements occupy, des grèves syndicales et manifestations marquent un rejet croissant du fondamentalisme du marché libre européen. Ce sont des indicateurs de l’émergence d'une Europe différente : une Europe qui met l’accent sur la démocratie et refuse d'être gérée par les grandes entreprises et les technocrates.
Corporate Europe Observatory (CEO) est un groupe de recherche qui mène campagne pour travailler à révéler et mettre en cause l'accès privilégié et l'influence dont jouissent les entreprises et leurs lobbies dans l'élaboration des politiques de l'UE. Depuis 1997, CEO a travaillé à mettre à nu et à mettre en cause l'influence des entreprises qui fausse la démocratie et sape la protection sociale et environnementale. L'urgence de discuter d’alternatives viables, de stratégie et d’actions communes au niveau européen n'a jamais été plus évidente.
La conférence se déroulera en anglais avec traductions en français et en espagnol.
Lieu: Maison des Associations internationales, Bruxelles
Vous trouverez de plus amples informations sur :
http://www.corporateeurope.org/EU-in-crisis-conf
Inscription ou demande d’information supplémentaires :